Foutons la paix à la nature ! – 17 octobre 2025 à Paris

Foutons la paix à la nature ! – 17 octobre 2025 à Paris

 

Nous sommes très heureuses et heureux de vous inviter au premier événement organisé par la 🌿 Coordination Libre Évolution, collectif dont notre association fait partie ! 

📅 Nous vous donnons rendez-vous le 17 octobre 2025 à l’Académie du climat de Paris pour échanger autour du concept de Libre Évolution. 

🤔 La libre… quoi ?  

Un espace en libre évolution est une zone gouvernée par des processus naturels. Il est non ou peu modifié et sans activité humaine intrusive ou extractive, habitat permanent, infrastructure ou perturbation visuelle.

Les associations membres de la CLÉ seront présentes pour vous 💬 présenter leurs actions sur leurs stands et des conférences seront animées tout l’après-midi.

Programme complet ci-dessous : 

  • 15h00 : Lancement officiel avec une conférence de presse
  • 15h30 : Ouverture du Village des solutions
  • 16h00 – 21h15 : Cycle de mini-conférences (voir détails ci-dessous)
  • 21h45 : Clôture du Village
  • Jusqu’à minuit : Moment convivial possible à la buvette (optionnel)

Événement gratuit, ouvert à toutes et tous, à destination du grand public : on vous y attend nombreuses et nombreux !

 

4 mini-conférences rythmeront la seconde partie de journée. Elles seront chacune suivies de 15 minutes de débat avec le public.

Vous pouvez dès à présent vous y inscrire

16h00 – 16h45 La Libre Évolution, à quoi ça sert ? Jean-Claude Genot
17h30 – 18h15 Faut-il avoir peur de la Libre Evolution de la nature ? Coline Drapier et Laura Maebe
19h00 – 19h45 Redonner de la place à la nature en libre évolution en France: les belles réussites et les perspectives d’avenir. Par Béatrice Kremer Cochet et Gilbert Cochet
20h30 – 21h15 Comment devenir acteur de la Libre Evolution ? Julie de Saint Blanquat, Valérie Thomé et Dominique Souchier
 
 
 

 

Le bois mort : un trésor essentiel pour la résilience de nos forêts wallonnes

Le bois mort : un trésor essentiel pour la résilience de nos forêts wallonnes

bois mort

Le projet « DeadWood4Forests », fruit d’une collaboration entre l’ULiège, le Centre National de la Propriété Forestière, TER-consult, Forêt.Nature et la Société Royale Forestière de Belgique, met en lumière l’importance capitale du bois mort pour des forêts vivantes et plus résilientes. Longtemps perçu comme un simple déchet, le bois mort est aujourd’hui reconnu comme un composant indispensable des écosystèmes forestiers, jouant un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité et des processus écologiques essentiels.

Les rôles vitaux du bois mort dans l’écosystème forestier

Le bois mort, qu’il soit sur pied (chandelle) ou au sol, intervient à de multiples niveaux dans le fonctionnement de la forêt. Sa décomposition, qui commence dès la mort de l’arbre ou de ses parties, est un processus complexe influencé par la température, l’humidité, la taille de la pièce de bois et sa composition chimique. Les feuillus se décomposent généralement plus rapidement que les conifères.

  • Biodiversité : Un habitat crucial
    Environ 25% des espèces forestières dépendent du bois en décomposition pour au moins une partie de leur cycle de vie, incluant des milliers d’espèces d’insectes, de champignons, d’oiseaux (comme les pics), de chauves-souris, de petits mammifères et d’amphibiens. La diversité des types de bois mort (tailles, essences, stades de décomposition, exposition) est primordiale pour maintenir des communautés saproxyliques fonctionnelles. Les très gros bois, morts ou vivants, sont particulièrement favorables à l’accueil de cette biodiversité.
  • Cycles des nutriments et du carbone : la fertilité du sol
    Le bois mort est un réservoir important de carbone et d’éléments nutritifs. Au fur et à mesure de sa décomposition, les organismes décomposeurs (principalement champignons et bactéries) libèrent progressivement ces nutriments (azote, phosphore, calcium, etc.) dans le sol, les rendant assimilables par les plantes. Les bois de feuillus ont généralement un effet plus favorable sur le sol que ceux des conifères. Maintenir du bois mort en forêt contribue significativement à maintenir et restaurer la fertilité de la station forestière et, par conséquent, la production de bois. Les récoltes intensives de rémanents peuvent entraîner de très fortes exportations d’éléments minéraux, impactant négativement la fertilité des sols.
  • Rétention d’eau et régénération naturelle
    Le bois mort, surtout au sol et en décomposition avancée, peut accumuler une importante proportion d’eau, jouant un rôle clé dans un contexte de sécheresses croissantes. Cette humidité stimule l’activité mycorhizienne du sol et améliore sa porosité, ce qui lui permet de retenir davantage d’eau. Il sert également de substrat efficace pour la régénération naturelle de certaines essences comme l’épicéa commun et le sapin pectiné, en particulier les bois de grand diamètre.
  • Protection contre les perturbations et risques
    Le bois mort agit comme une barrière naturelle contre le broutage des jeunes plants par les ongulés sauvages (chevreuils, cerfs). Il peut également limiter l’érosion des sols en terrain pentu. Contrairement à une idée reçue, la conservation disséminée d’arbres-habitats ou de bois morts n’a pas d’influence sur le risque d’épidémie de ravageurs. Au contraire, la présence de vieux arbres et de bois en décomposition peut accueillir les prédateurs et parasitoïdes des organismes ravageurs, contribuant ainsi au contrôle biologique.
    Concernant les incendies, la principale cause est humaine. Les gros bois morts très décomposés ont une faible inflammabilité en raison de leur forte teneur en eau. Après un incendie, le maintien du bois mort sur site est recommandé pour favoriser la régénération, fournir de l’ombrage et protéger le sol de l’érosion.
  • Rôle dans les cours d’eau
    Dans les cours d’eau, les accumulations de bois mort (embâcles) jouent de nombreux rôles écologiques : ils créent des habitats pour de nombreuses espèces, augmentent l’hétérogénéité morphologique du cours d’eau, freinent l’écoulement (limitant la violence des crues) et participent à la formation de mouilles, utiles en période de sécheresse. Le bois mort dans l’eau contribue également à la dénitrification.

Un retard wallon à combler

Malgré ces avantages, la Wallonie accuse un retard important en matière de quantités de bois mort par rapport à ses voisins européens. En 2015-2023, les forêts wallonnes contenaient en moyenne 12,3 m³/ha de bois mort (avec un seuil de mesure de 7 cm de diamètre), soit seulement 4,4% du bois vivant. En comparaison, les pays et régions limitrophes atteignent des volumes nettement supérieurs : près de 20 m³/ha au Luxembourg (il y a 20 ans), plus de 20 m³/ha en France, et entre 33 et 38 m³/ha en Allemagne en 2022. Le nombre d’arbres morts par hectare en forêt publique wallonne n’est que de 0,65 arbre/ha.

Les normes wallonnes actuelles concernant le bois mort et les arbres d’intérêt biologique (AIB) sont jugées trop limitées et insuffisamment mises en œuvre. Par exemple, la norme wallonne est de 0,5 AIB/ha, contre 2 à 10 AIB/ha chez les voisins.

L’analyse des martelages effectués par le DNF depuis 30 ans révèle qu’une quantité non négligeable de bois de faible valeur économique (bois cassés, secs, gélivés, porteurs de champignons, etc.) est actuellement exploitée et pourrait potentiellement être laissée en forêt pour augmenter le stock de bois mort. De même, les houppiers et autres reliquats (qui représentent près d’un quart des volumes martelés en feuillus) constituent une large réserve potentielle de bois mort s’ils étaient tous réservés à la nature.

Les crises sanitaires, comme celle du hêtre à la fin des années 1990, sont identifiées comme des opportunités majeures pour augmenter le volume de bois mort. L’exploitation systématique des arbres malades, bien que visant à sauver un capital économique, a eu des impacts négatifs sur la durée de la crise, les prix du marché et la santé des sols, alors qu’une non-intervention aurait pu restaurer des niveaux intéressants de nécromasse et de biodiversité.

Perceptions et freins au changement

L’enquête sociologique du projet a révélé plusieurs freins au maintien du bois mort. Les gestionnaires forestiers publics, bien que reconnaissant son importance pour la biodiversité, manquent souvent de connaissances précises sur les espèces dépendantes. Les préoccupations économiques, notamment pour le chêne, restent un frein majeur. Des jugements esthétiques (« forêt propre ») persistent, et la crainte des risques sanitaires (scolytes notamment) conduit à des coupes préventives, même si les agents savent que cela n’est pas toujours justifié.

Les propriétaires privés, tout en ayant une perception globalement positive du bois mort, le considèrent souvent comme une question « non-prioritaire » et sont réticents à laisser des arbres valorisables économiquement. L’influence des gestionnaires forestiers, perçus comme des « experts », est significative. La sécurité (risque de chute) est une préoccupation majeure, poussant à l’abattage d’arbres proches des chemins.

Analyse coûts/bénéfices : un investissement rentable à long terme

L’analyse économique du rapport montre que le « manque à gagner » lié au maintien du bois mort est souvent marginal, voire nul, dans des conditions d’exploitation complexes (pentes fortes, sols humides) ou sur des terrains peu productifs. Pour un arbre-habitat de grande taille, la perte financière maximale est estimée à environ 7€/an dans des conditions très favorables (chêne en productivité élevée, exploitation aisée).

Le bois mort et les arbres-habitats génèrent de nombreux services écosystémiques (appelés « contributions de la nature aux sociétés et au bien-être humain » ou NCP par l’IPBES), dont la valeur économique dépasse souvent la perte de revenus liée à l’exploitation. Par exemple, la production de bois ne représente que 32% de la valeur économique totale d’une forêt étudiée en Bavière, les autres services (protection de l’eau, régulation climatique, biodiversité) constituant 68%.

Propositions pour une stratégie wallonne intégrative

Le projet propose une stratégie ambitieuse pour la Wallonie, articulée autour de trois objectifs biologiques :

  • OB1 : Réserver à la libre évolution au moins 10% du territoire forestier wallon (Réserves Intégrales Forestières – RIF et Îlots de Sénescence – IS). À long terme (2050), cet objectif pourrait dépasser 20% pour les forêts domaniales, notamment celles sur sols marginaux.
  • OB2 : Réserver au moins 10% des arbres en dehors des zones en libre évolution (Bouquets d’Arbres-habitats – BA et Arbres-Habitats – AH). La norme idéale serait de 10 AH/ha, incluant au moins 4 arbres morts et 4 arbres d’intérêt biologique par hectare.
  • OB3 : Atteindre un volume moyen régional de bois mort de 40 m³/ha (seuil d’inventaire de 10 cm de diamètre) dans les forêts feuillues ou mixtes, et 20 à 30 m³/ha dans les futaies résineuses. L’augmentation du volume de bois vivant (objectif de 350-400 m³/ha) est également clé pour alimenter le flux de bois mort futur.

La stratégie suggère d’adopter une approche combinant « land sparing » (zones protégées strictes) et « land sharing » (intégration du bois mort en forêt de production). Des itinéraires techniques sont proposés pour désigner les zones en libre évolution et les arbres-habitats, en tenant compte des risques pour la sécurité publique (avec une collaboration avec le secteur des assurances pour une approche plus cohérente de la responsabilité).

Vers l’avenir : sensibilisation, recherche et gouvernance

Pour concrétiser cette stratégie, plusieurs chantiers sont identifiés :

  1. Révision des normes légales et mécanismes de soutien (subventions, certifications) pour les arbres-habitats et zones en libre évolution.
  2. Programmes de communication et formation ciblés pour les propriétaires, professionnels, décideurs politiques et le grand public, insistant sur les avantages du bois mort et la désensibilisation des préjugés.
  3. Soutien à la recherche scientifique sur la biodiversité saproxylique, les processus biologiques et les impacts du bois mort, en Wallonie.
  4. Recherche sur les enjeux socio-économiques, incluant une quantification précise des bénéfices et coûts des pratiques de conservation.
  5. Développement d’un monitoring biologique des forêts wallonnes, allant au-delà des ressources forestières classiques.
  6. Amélioration de la communication et du partage d’informations sur l’état de la forêt et la biodiversité associée.

Ce rapport conclut qu’une approche collective et transdisciplinaire est indispensable pour l’avenir des écosystèmes forestiers wallons, permettant de développer des diagnostics partagés et des consensus sur les objectifs à atteindre. Le bois mort n’est pas une perte, mais un investissement dans la fertilité, la productivité et la résilience de nos forêts, garantissant qu’elles continuent de nous fournir leurs multiples contributions essentielles pour les générations futures.

Nouvelle Réserve Biologique Intégrale en Bretagne : la Forêt de la Corbière

Nouvelle Réserve Biologique Intégrale en Bretagne : la Forêt de la Corbière

La Bretagne va accueillir bientôt une nouvelle Réserve Biologique Intégrale (RBI) : la forêt de la Corbière. Située dans un cadre naturel exceptionnel, cette forêt devient un symbole de la volonté départementale et nationale de favoriser la libre évolution des écosystèmes forestiers.

Qu’est-ce qu’une RBI ?

Une Réserve Biologique Intégrale est une zone forestière où les interventions humaines, notamment l’exploitation forestière, sont proscrites ou strictement limitées. L’objectif est de laisser la nature suivre son cours, permettant aux écosystèmes de se régénérer et d’évoluer librement. Ce modèle de gestion contribue à la préservation de la biodiversité, à l’étude scientifique des dynamiques naturelles et à la sensibilisation à l’importance des forêts sauvages.

La Forêt de la Corbière, un joyau breton

Située dans le département de l’Ille-et-Vilaine, la forêt de la Corbière s’étend sur plus de 600 hectares. Riche en biodiversité, elle abrite des espèces emblématiques telles que le pic noir, la salamandre tachetée, de nombreuse chauves-souris arboricoles et des lichens rares. Ses sols variés, allant des landes humides aux zones boisées profondes, offrent un habitat idéal pour de nombreuses espèces animales et végétales.

Les objectifs de la RBI de la Corbière

  • Préservation de la biodiversité : Assurer la protection des espèces locales et de leurs habitats naturels.
  • Libre évolution : Permettre à la forêt de développer des structures naturelles complexes, propices à une grande diversité écologique.
  • Recherche scientifique : Offrir un site d’étude privilégié pour comprendre les dynamiques des forêts en libre évolution.

Un projet porteur d’espoir

La création de la RBI de la Corbière s’inscrit dans une stratégie plus large visant à augmenter les espaces laissés à la nature en France. Elle témoigne d’un engagement fort en faveur de la transition écologique et de la lutte contre l’érosion de la biodiversité.

Un partenariat avec le département d’Ille-et-Vilaine

Le département d’Ille-et-Vilaine s’est engagé pleinement dans la création de cette RBI. Après l’acquisition du massif en 2002, dans le cadre de sa politique sur les Espaces Naturels Sensibles, le Département a engagé des inventaires, études et suivis de la faune et de la flore, établit un premier aménagement forestier assez conservateur avec l’ONF, puis finalement engagé le processus de classement en RBI en 2024. L’ensemble des associations naturalistes, scientifiques, usagers, forestiers… ont été consultés et associés à cette décision ambitieuse, et participent désormais aux orientations de suivi et d’étude de la forêt de la Corbière.

Une forêt pour tous, mais pas à tout prix

Bien que la RBI ne soit pas accessible aux activités humaines classiques, elle reste un lieu d’inspiration et de sensibilisation. Des zones bien définies pourront être aménagées pour accueillir des visiteurs dans un cadre pédagogique, sans compromettre l’intégrité écologique du cœur de la réserve.

Perspectives d’avenir

La forêt de la Corbière est un exemple inspirant pour les territoires souhaitant s’engager dans la protection de la nature par la libre évolution. Elle contribue à renforcer le réseau des Réserves Biologiques Intégrales en France et à montrer que des initiatives locales peuvent avoir un impact global sur la conservation des écosystèmes.

 

Plan National d’Action pour les Vieux bois et les forêts subnaturelles : où en est la France ?

Plan National d’Action pour les Vieux bois et les forêts subnaturelles : où en est la France ?

En réponse aux objectifs européens et français en matière de biodiversité, le PNA VBFS (Plan National d’Action pour les Vieux bois et les forêts subnaturelles) a été lancé en 2022 pour protéger et gérer les forêts subnaturelles et les vieux bois en France métropolitaine. Ce plan, piloté par le GIP Ecofor et coordonné par le Ministère de la Transition Écologique et le Ministère de l’Agriculture, vise à :

  1. Évaluer les connaissances existantes sur ces écosystèmes.
  2. Proposer des orientations pratiques pour leur gestion et leur préservation.

Un projet collectif

Le PNA VBFS mobilise un comité scientifique de 20 experts et un comité de pilotage regroupant 37 acteurs du secteur forestier. Il s’agit du premier plan national ciblant un écosystème entier, et non une espèce spécifique, avec une structure en trois étapes : diagnostic, stratégie et fiches actions.

Ateliers thématiques pour construire le PNA

Sept ateliers participatifs explorent des sujets clés comme la cartographie des forêts subnaturelles, les continuités écologiques, les enjeux socio-économiques et l’évaluation des impacts. Ces travaux nourrissent les décisions stratégiques et opérationnelles du comité de pilotage.

Échéances

Le PNA VBFS, dont l’élaboration se poursuivra jusqu’en 2025, sera validé début 2026 pour une mise en œuvre la même année.Ce plan est un outil essentiel pour préserver la biodiversité et intégrer la libre évolution des forêts dans les politiques publiques.

Animal Cross lance son livre « Article 0 » et défend la libre évolution

Animal Cross lance son livre « Article 0 » et défend la libre évolution

Le livre Article 0, publié par Animal Cross, est un plaidoyer pour la protection des animaux et de la biodiversité. Ce livre propose un « article 0 » : un droit fondamental qui reconnaît la valeur intrinsèque de chaque être vivant et l’urgence de transformer notre rapport aux autres espèces. À travers une analyse critique du traitement de la faune sauvage en France, Animal Cross souligne l’impact dévastateur de nos actions sur les écosystèmes et appelle à une évolution des lois et des mentalités.

La conclusion du livre Article 0 est claire : pour protéger durablement la faune et la flore, il est indispensable de multiplier en France les espaces en libre évolution, des zones naturelles où la biodiversité peut se développer sans intervention humaine. Ces espaces sont essentiels pour permettre aux écosystèmes de se régénérer et de retrouver un équilibre naturel, offrant ainsi une réponse concrète aux défis environnementaux actuels.

Commander Article 0, le livre d’Animal Cross

Séminaire « Le retour des forêts sauvages »

Séminaire « Le retour des forêts sauvages »

C’est quand ?
vendredi 08 novembre 2024
8 h 30 – 18 h 30

C’est où ?
Ecopôle du Forez

Suite au succès du séminaire du retour du sauvage consacré aux vertébrés terrestres en 2023, FNE Loire en organise un nouveau le 8 novembre 2024 en complicité avec la LPO DT Loire et de nombreux partenaires. Il aura pour sujets le retour de forêts sauvages.

Les forêts occupent 2,5  millions d’ha, soit 35 % du territoire régional. D’après l’observatoire régional seulement 33 131 ha sont en libre évolution, or dans le contexte actuel d’érosion de la biodiversité et de dérèglement climatique, une forêt sauvage a un impact important et nous devons accompagner et suivre son retour vers la forêt primaire. Qu’il se fasse par évolution naturelle ou qu’il soit favorisé par l’homme.

Grâce à leurs compétences scientifiques et à leur connaissance du terrain, depuis des dizaines d’années, les associations de protection de la nature restent à la pointe de la connaissance de la biodiversité : elles souhaitent partager cette expertise.

C’est pourquoi FNE Loire, son réseau et la délégation territoriale de LPO de la Loire et ka SSNLF vous convient à un deuxième séminaire d’échanges sur le « retour du sauvage » qui sera consacré à la forêt.

Accompagnés de témoins et de personnes référentes sur les milieux forestiers, nous aborderons leurs différentes questions posées, les espèces indicatrices et les méthodes de suivi. Des tables rondes seront aussi organisées.

Programme prévisionnel : 

8h30 – 9h30 : Accueil
9h30 – 10h30 : Les mots de la naturalité forestière
Avec Christophe Chauvin (référent forêt FNE nationale), Patrick Balluet (LPO DT Loire), Jean Pierre Chenevat (FNE Loire),  André Ulmer (FNE Loire – SSNLF)
10h30 – 13h00 : Des espèces indicatrices pour le suivi du retour de la forêt sauvage. Grand témoin : Gilbert Cochet

  • Suivi de l’évolution de l’avifaune nicheuse de l’Ecopôle en lien avec celle des ripisylve – Régis André (CRBPO)
  • Suivi des coléoptères saproxyliques (titre provisoire) – Benjamin Calmont (SHNAO)
  • Importance des Syrphes pour la caractérisation des forêts anciennes – Thibaut Delsinne (SHNAO)
  • Forêts anciennes et matures : état des connaissances dans le Massif Central et perspectives – Benoît Renaux (CBNMC)
  • Rames de vieux bois, les surfaces forestières en libre évolution, les dynamiques forestières permises par la libre évolution, et les perceptions socio-culturelles – Laurent Lathuillière (naturaliste forestier)

13h00 – 14h30 : Pause repas
14h30 – 16h00 : Peut t’on retourner à la forêt sauvage en Europe ? Grand témoin : Rémi Luglia (Président CNPN)

  • Les Alpes du Dauphiné, un nouveau territoire de renaturation en Europe – Gille Rayé (Président Rewilding France)
  • Présentation du projet Francis Hallé – Pierre Chatagnon (Association Francis Hallé pour la forêt primaire)
  • Réserves forestières de l’ ASPAS  – Gilbert et Béatrice Cochet,
  • Un exemple la forêt de Bialowieza, la seule forêt primaire européenne – Jessica Buczek et Pierre Chatagnon
  • RNF bilan après 18 ans de PSDRF – Eugénie Cateau (RNF),

16h30 – 17h30 : Tables rondes / débats

  • Table ronde 1 : protocoles de suivi lesquels et par quels moyens ?
  • Table ronde 2 : favoriser l’acceptation des forêts matures
  • Table ronde 3 : cohabitation exploitation et foret mature, créer une alternative de gestion forestière, évolution juridique et acquisition forestière

17h30 – 18h30 : Rendu tables rondes conclusion.

 

Séminaire « Le retour des forêts sauvages »

Restons en contact !

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