L’arbre a-t-il besoin de la main de l’humain ?

L’arbre a-t-il besoin de la main de l’humain ?

Les membres de l’association Libre Forêt nous ont donné rendez-vous au bois des Roches, à Messein, à une quinzaine de kilomètres de Nancy. Une forêt communale de 25 hectares qui n’est pas totalement en libre évolution, car il y a des sentiers, mais qui n’a pas été touchée depuis la tempête de 1999.

Laisser des parcelles en libre évolution, sans intervention humaine : c’est l’objectif que s’est fixé l’association, qui regarde de l’autre côté de la frontière, en Allemagne, où 10% des forêts publiques sont en réserve intégrale selon Jean-François Petit, président et fondateur de Libre forêt. « Il y a cinq stades dans la libre évolution », nous explique-t-il, « la croissance, la maturité écologique, la sénescence, puis l’écroulement. Ensuite, il y a la régénération« .

« C’est à la nature de décider »

Un exemple de régénération devant nous, justement : « il y a un petit charme, un petit érable champêtre, un petit frêne. Le forestier, son métier, c’est de dire : ‘celui là est plus beau que les autres, donc je vais favoriser sa croissance’. Et il va couper les autres. En libre évolution, on va les laisser se batailler. C’est à la nature de décider« .

Les bénévoles de Libre forêt rachètent des parcelles, grâce à des dons, et les laissent en libre évolution.
Les bénévoles de Libre forêt rachètent des parcelles, grâce à des dons, et les laissent en libre évolution. 

© Radio France – Cécile Bidault / France Inter

Pour Libre Forêt, la biodiversité a besoin de forêts qui respirent. « Regardez ce chêne« , lance Jean-François Petit, « il est mort et il est creux. Un chêne de ce diamètre-là peut accueillir jusqu’à 2500 espèces d’animaux, de végétaux, de champignons… Si on l’abat, on perd cette biodiversité« .

Un peu plus loin, un hêtre, on le mesure : 3,5 mètres de circonférence. « Il doit avoir entre 150 et 180 ans« , estime Jean-François Petit. « La durée de vie des arbres en France aujourd’hui est inférieure à l’espérance de vie des hommes. A cause de la tronçonneuse. Alors, je ne remets pas tout en cause, on ne veut pas mettre les forêts de Lorraine sous cloche. Ce sont des îlots qui permettent à la forêt de se régénérer, et d’être tranquille« .

Ce hêtre, de plus de trois mètres de circonférence, doit avoir entre 150 et 180 ans.
Ce hêtre, de plus de trois mètres de circonférence, doit avoir entre 150 et 180 ans. 

© Radio France – Cécile Bidault / France Inter

Lutte contre le changement climatique

Parmi les autres arguments de l’association : le stockage de carbone serait plus efficace dans une forêt en libre évolution que dans une forêt exploitée. En cas d’incendie, assure-t-elle, une forêt dont tous les arbres n’ont pas le même âge et la même taille peut ralentir la progression des flammes.

Libre forêt possède trois parcelles après deux ans d’existence : deux en Moselle, une en Meurthe-et-Moselle, achetées grâce à des dons. « Nous avons des donateurs partout en France« , se réjouit Jean-Marc Collin, trésorier et secrétaire de l’association, « on le fait pour nos enfants, et pour la sauvegarde de la planète« .

Utopie ?

Jean-François Petit le reconnaît : son projet peut paraître « utopique« . Ce qui l’anime ? « La beauté, la vie. Car la vie de l’humain est intrinsèquement liée à la survie de la forêt. Il faut la protéger« .

La prévention des incendies doit-elle remettre en cause la libre évolution des forêts ?

La prévention des incendies doit-elle remettre en cause la libre évolution des forêts ?

Les incendies de l’été 2022 en France ont été d’une violence inouïe. Il est donc normal, après de tels épisodes, de se poser des questions en termes de prévention. L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des incendies doit-elle remettre en question la présence de forêts en libre évolution ?
Les associations de la Coordination Libre Evolution répondent.

Incendies : la monoculture en question

Les incendies qui ont touché les Landes de Gascogne l’été dernier ont marqué les esprits, atteignant des dizaines de milliers d’hectares. Le constat est effrayant. Mais peut-on comparer la « forêt » des Landes à  une forêt naturelle ?

Il est important de comprendre que la « forêt » des Landes n’est pas une véritable forêt mais une plantation, un champ d’arbres. Cette « forêt » est essentiellement composée de pins maritimes, des résineux naturellement inflammables et dont la reproduction naturelle est stimulée par le feu (on les qualifie pour cela de « pyrophiles »). En outre, comme les arbres ont presque tous le même âge, la propagation du feu par les houppiers de même hauteur est facilitée, ce qui aggrave l’intensité des incendies (feux de cimes). Enfin et surtout, ces pins ont été plantés sur d’anciennes zones humides et des tourbières asséchées par un drainage excessif. Ces sols organiques asséchés sont connus pour brûler en profondeur. Les feux sont aussi facilités par la litière des aiguilles, qui est hydrophobe. Tout se conjugue donc pour que les feux soient fréquents et difficiles à maitriser !

Et pourtant, les forêts des Landes étaient à l’origine composées d’espèces feuillues : chênaies, aulnaies ou saulaies selon l’humidité des lieux, dont l’ensemble constituait de véritables pare-feu.

Forêts en libre évolution : résistance et résilience

Autre réalité, autre lieu : les Canaries, en proie à des sécheresses intenses depuis quelques décennies. L’incendie qui a ravagé 10 % de l’île de la Gomera en 2012 s’est arrêté aux portes de la forêt primaire1. Alors pourquoi une telle différence ?
Les forêts naturelles en libre évolution, extrêmement diversifiées en espèces d’arbres, résistent très bien aux incendies. D’abord parce qu’elles sont principalement composées de feuillus, beaucoup moins inflammables que les résineux. Ensuite parce qu’elles sont peuplées d’arbres d’âges très variés. Les gros arbres agissent en dissipateurs de chaleur. En effet, plus un arbre est âgé, plus son écorce est épaisse et plus il est résistant aux flammes.
Une forêt naturelle comporte de nombreux étages de végétation, qui permettent de retenir l’humidité et de freiner le vent. Les sous-bois denses de feuillus entretiennent une atmosphère humide.
En plus de l’évapotranspiration du couvert forestier dense, les gros bois morts sont riches en eau, qu’ils restituent au sous-bois. Enfin les sols profonds des forêts en libre évolution retiennent les eaux de pluie.

Faut-il systématiquement entretenir les forêts ?

Prévenir ces feux passerait-il alors par une meilleure gestion des forêts, régulièrement débroussaillées ? Dans la « forêt » des Landes, où le sous-étage est absent ou régulièrement éliminé, de nombreuses pinèdes ont malgré tout été totalement détruites.  L’entretien récurrent de la forêt, au sens sylvicole, est donc assurément un faux débat. Dans ce contexte, il ne faut pas oublier que 90% des départs de feu sont d’origine anthropique2. Or les forêts débroussaillées favorisent la pénétration humaine et les comportements irresponsables.
Même une forêt méditerranéenne dense et peu pénétrée ne brûle que très rarement à l’état naturel. Hélas, les forêts méditerranéennes en bon état de conservation écologique sont rares.

Bien sûr, au-delà d’une certaine puissance du feu, toutes les forêts brûlent, qu’elles soient artificielles ou naturelles. Cela n’empêche pas que ces dernières résistent mieux à une partie des incendies que les premières.

Une relation à la nature qui doit évoluer

Le changement climatique et les mégafeux font apparaître un vrai questionnement sur notre relation à la nature. L’humain va-t-il continuer à se penser comme responsable de la biodiversité et des décisions ou bien va-t-il enfin miser sur la nature et sa résilience ? Voilà des millions d’années que la forêt existe. Elle a su surmonter tous les bouleversements climatiques et nous voudrions la gérer partout ?

Offrons 10% de notre territoire à la nature, sans intervention humaine. Redonnons de la place au vivant !

1 Angel Fernandez Lopez, conservateur du parc naturel Garajonay à la Gomera  www.vieillesforets.com
2 https://www.ecologie.gouv.fr/prevention-des-feux-foret

 

Associations signataires :

  • Francis Hallé – Association Francis Hallé pour la forêt primaire – Président
  • Gilbert Cochet – Forêts Sauvages – Président
  • Valérie Thomé – Animal Cross – Vice-présidente
  • Julie  de Saint Blanquat – Etats Sauvages – Présidente
  • Marc Giraud – Association pour la protection des animaux sauvages ASPAS – Porte-Parole
  • Michel Jarry – France Nature Environnement Auvergne Rhône-Alpes  – Président
  • Gwenola Kervigant – Bretagne Vivante – Présidente
  • Michèle Grosjean – Alsace nature – Présidente
  • Jean-François Petit – Libre Forêt – Président
  • Jean-Marie Ouary – Mille Traces – Cofondateur
  • Alexandre Patureau – Wild Bretagne
  • Toby Aykroyd – Wild Europe – Directeur
  • Emmanuel Forrichon – FNE Occitanie Pyrénées – Vice président
Extinction des espèces, dérèglement climatique, incendies :  la libre évolution, un avenir pour nos espaces naturels

Extinction des espèces, dérèglement climatique, incendies : la libre évolution, un avenir pour nos espaces naturels

Face à la sixième crise d’extinction des espèces, face au dérèglement climatique qui a pris des proportions inattendues en France avec les feux de cet été, il est urgent de réagir pour adopter une stratégie adaptée aux enjeux et mieux protéger notre territoire. La France s’est fixée l’objectif de 10% du territoire en protection forte d’ici 2030. Cette notion française de protection forte ne correspond pas à la protection stricte souhaitée par l’Union Européenne, beaucoup plus protectrice. Cette dernière a élaboré une stratégie pour la biodiversité 2030 dans laquelle 10% de chaque pays doivent être protégés de façon stricte, c’est-à-dire sans activité extractive (coupe de bois, pâturage, chasse, pêche).

 

Une volonté de concilier les usages incompatibles avec la réalité écologique

On constate depuis longtemps que le pâturage de troupeaux domestiques et l’exploitation du bois sont admis dans les cœurs de parcs nationaux comme dans une majorité de réserves naturelles et la chasse se pratique dans les réserves naturelles, les réserves biologiques intégrales et certains parcs nationaux. Or la protection forte devrait impliquer des aires protégées réellement dédiées uniquement à la nature et à ses processus écologiques évolutifs, non pas à ces usages. 

Aujourd’hui en France, moins de 1,54% du territoire métropolitain terrestre bénéficie d’une protection dite « forte ». À ce jour, on peut estimer que seuls 0,6%[1] du territoire terrestre métropolitain français assurent la libre expression des processus naturels.

Le pâturage par des animaux domestiques dans les parcs nationaux a de nombreux effets négatifs comme la régression de multiples plantes, l’érosion des sols, l’eutrophisation des lacs d’altitude et des prairies, la destruction des zones humides, la concurrence avec les ongulés sauvages (bouquetins, chamois, cerfs, mouflons) et la disparition des insectes à cause des traitements antiparasitaires des animaux domestiques avec des produits chimiques toxiques et rémanents.

L’exploitation du bois fait automatiquement régresser les espèces strictement forestières, liées aux bois morts et aux vieux arbres.

La chasse rend l’observation de la faune sauvage plus difficile, favorise artificiellement certaines espèces chassables comme le sanglier qui menace l’avifaune nichant au sol ou comme le cerf dont l’impact sur la végétation n’est pas négligeable sur des sols pauvres. Enfin, la chasse peut entraîner des tirs illégaux sur les grands prédateurs (ours, loups, lynx) qui sont perçus comme des concurrents indésirables.

 

Augmenter les surfaces protégées et y développer la libre évolution de la nature

Face au dérèglement climatique et à l’extinction des espèces, il est urgent d’augmenter les surfaces d’aires protégées mais surtout d’y développer la libre évolution sans exploitation forestière, sans pastoralisme, sans chasse et sans pêche.

Ces aires protégées en libre évolution assurent une préservation efficace des espèces qui y vivent et favorisent le développement des processus écologiques spontanés sur le long terme (production primaire, herbivorie, prédation, nécrophagie, décomposition de la matière organique, perturbations…), ce qui tend à rendre les écosystèmes plus complexes et plus résilients. Elles permettent également une meilleure séquestration du carbone dans la végétation ligneuse et dans les sols non perturbés. Enfin, elles remplissent réellement leur rôle de sanctuaires de la vie sauvage si elles accueillent des ongulés et leurs prédateurs (ours, loup, lynx) ou si elles favorisent leur retour sans conflit du fait de l’absence d’usages anthropiques, créant ainsi des réseaux trophiques robustes capables de réagir positivement aux changements globaux et assurant une prédation et une dispersion efficace des grands herbivores.

Il est temps de montrer le rôle écologique du loup dans un écosystème naturel, capable d’exercer une limitation des effectifs d’ongulés sauvages par prédation et une dispersion des animaux toujours en alerte, les forçant à exercer ainsi leur impact sur la végétation de façon plus diffuse, ce que l’on appelle l’écologie de la peur. Ces aires protégées en libre évolution permettraient de mesurer les aspects bénéfiques directs et indirects du retour des grands prédateurs, notamment sur la régulation des populations d’ongulés et de méso prédateurs et la régénération naturelle des forêts.

Elles sont également un atout sur le plan socio-économique, pour le faible entretien qu’elles génèrent, pour leur attractivité en matière de tourisme de nature, pour leur intérêt pédagogique et scientifique en tant que témoin face aux changements globaux, fournissant ainsi de précieuses informations pour une gestion des ressources naturelles soutenables dans les territoires voisins.

Du côté des incendies, rappelons d’abord que moins de 10 % des départs de feu en forêt serait d’origine naturelle[2]. Les risques d’incendies sont plus modérés dans les forêts naturelles, surtout si elles sont de taille importante, ce qui favorise les effets bénéfiques de l’évapotranspiration et des aérosols initiateurs de pluies. Excepté en haute montagne, les forêts naturelles sont le plus souvent constituées de feuillus qui brûlent beaucoup moins que les résineux. Le bois mort, caractéristique des forêts en libre évolution, regorge d’humidité. Les gros arbres agissent en dissipateurs de la chaleur, le sous-bois et les différents étages de la végétation protègent le sol de la chaleur, les sols profonds retiennent les eaux de pluie…

Sur le plan éthique, la libre évolution nous questionne sur notre attitude de domination de la nature. Selon la philosophe Virginie Maris[3], la nature peut être vue comme une « extériorité » permettant de  « borner notre empire ». Pour le philosophe Baptiste Morizot : « La libre évolution n’est pas une mise sous cloche, mais la préservation de potentiels évolutifs, de résilience et de dynamiques écologiques spontanées nécessaires en elles-mêmes et autour »[4].

Un levier de concertation pour repenser le développement des territoires

Cet accroissement de la superficie des aires en protection stricte peut être le levier de dialogues indispensables et riches entre citoyens, associatifs, socio-professionnels et institutionnels et de réflexions partagées pour construire l’avenir même des territoires concernés par ces aires. Dialogue  aussi sur tout ce qui peut s’imaginer et se construire en articulation directe avec elles, comme autant de facteurs de développement local soutenable fondé sur des pratiques agricoles, sylvicoles, touristiques, artisanales, scientifiques, éducatives et sociales respectueuses de la nature.

Pour notre avenir, redonnons de la place au vivant, offrons 10% de la France à la nature en libre évolution.

 

Toby Aykroyd, directeur de Wild Europe
Gilbert Cochet, président de Forêts sauvages
Patrice Dalo, responsable du réseau Forêt d’Alsace Nature
Christian Dronneau, correspondant d’Alsace Nature pour la Coordination Libre Evolution
Eric Fabre, co-fondateur de l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire
Emmanuel Forichon, vice-président de France Nature Environnement Midi Pyrénées
Jean-Claude Génot, vice-président de Forêts Sauvages
Marc Giraud, porte-parole de l’ASPAS
Michèle Grosjean, présidente d’Alsace Nature
Francis Hallé, botaniste
Michel Jarry, président de France Nature Environnement Auvergne Rhône-Alpes
Béatrice Kremer-Cochet, vice-présidente de Forêts sauvages
Salvatore La Rocca, coprésident de Lorraine Nature Environnement
Jean-François Petit, président de Libre Forêt
Julie de Saint Blanquat, présidente d’Etats Sauvages
Valérie Thomé, vice-présidente d’Animal Cross
Maurice Wintz, président de France Nature Environnement Grand Est

 

[1] Source INPN. https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/stats

[2] Georisques – https://www.georisques.gouv.fr/articles-risques/feux-de-foret/conditions-dapparition-et-facteurs-declenchants

[3] Maris Virginie. 2018. La part sauvage du monde. Seuil

[4] Morizot B. 2020. Raviver les braises du vivant. Un front commun. Actes sud/ Wildproject

Nec piget dicere avide magis hanc insulam populum  Exemplaire

Nec piget dicere avide magis hanc insulam populum Exemplaire

Nec piget dicere avide magis hanc insulam populum Romanum invasisse quam iuste. Ptolomaeo enim rege foederato nobis et socio ob aerarii nostri angustias iusso sine ulla culpa proscribi ideoque hausto veneno voluntaria morte deleto et tributaria facta est et velut hostiles eius exuviae classi inpositae in urbem advectae sunt per Catonem, nunc repetetur ordo gestorum.

Et quia Mesopotamiae tractus omnes crebro inquietari sueti praetenturis et stationibus servabantur agrariis, laevorsum flexo itinere Osdroenae subsederat extimas partes, novum parumque aliquando temptatum commentum adgressus. quod si impetrasset, fulminis modo cuncta vastarat. erat autem quod cogitabat huius modi.

Illud tamen clausos vehementer angebat quod captis navigiis, quae frumenta vehebant per flumen, Isauri quidem alimentorum copiis adfluebant, ipsi vero solitarum rerum cibos iam consumendo inediae propinquantis aerumnas exitialis horrebant.

Nec piget dicere avide magis hanc insulam populum  Exemplaire

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Nec piget dicere avide magis hanc insulam populum Romanum invasisse quam iuste. Ptolomaeo enim rege foederato nobis et socio ob aerarii nostri angustias iusso sine ulla culpa proscribi ideoque hausto veneno voluntaria morte deleto et tributaria facta est et velut hostiles eius exuviae classi inpositae in urbem advectae sunt per Catonem, nunc repetetur ordo gestorum.

Et quia Mesopotamiae tractus omnes crebro inquietari sueti praetenturis et stationibus servabantur agrariis, laevorsum flexo itinere Osdroenae subsederat extimas partes, novum parumque aliquando temptatum commentum adgressus. quod si impetrasset, fulminis modo cuncta vastarat. erat autem quod cogitabat huius modi.

Illud tamen clausos vehementer angebat quod captis navigiis, quae frumenta vehebant per flumen, Isauri quidem alimentorum copiis adfluebant, ipsi vero solitarum rerum cibos iam consumendo inediae propinquantis aerumnas exitialis horrebant.

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